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Le part d'imprimantes 3D de l'Ecomat à Bourges
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24 février 2021

L’ARMEE DE TERRE EMBRAYE EN 3D
UN REVE POUR LES FS

A la faveur de la crise Covid-19, la SIMMT s’est dotée d’un parc d’imprimantes 3D pour permettre la fabrication de pièces détachées. En quelques mois, plus de 70 000 pièces ont été réalisées. Un passage à l’échelle pour le MCO Terrestre qui ouvre des perspectives nouvelles et prometteuses.


Au mois d’avril 2020, dans le cadre de la crise du Covid-19, l’Etat-Major de l’Armée de Terre (EMAT) a donné ordre à la structure intégrée pour la MCO des matériels terrestres d’acquérir 50 imprimantes 3D Ultimaker© S5 auprès de la société HAVA 3D en vue de palier les déficiences prévisibles de la chaîne logistique. Ces imprimantes ont été déployées à Bourges, dans les locaux de l’Ecole du Matériel (ECOMAT) sous forme d’une ferme d’impression 3D en raison du contexte de pandémie. Elles ont démontré leur efficacité et leur fiabilité pour la production d’équipements techniques. À ce jour, plus de 71 000 pièces ont été fabriquées à Bourges au profit des armées entre le 14 avril et le 10 juillet 2020, dont 15.000 visières de protection pour les maintenanciers.

En préalable, la SIMMT avait diffusé un concept d’emploi sur l’usage de l’impression 3D, puis une note sur la gouvernance de la production, et enfin 2 notes sur les plans de production et les règles de chaînes logistiques et de traçabilité car l’insertion de pièces en I3D modifie la configuration appliquée de l’équipement.

L’Ultimaker© S5 est un modèle d’imprimante professionnelle à la fois puissante, fiable, polyvalente et intuitive. Elle permet de répondre très rapidement et efficacement à une gestion de crise grâce à l’utilisation d’un outil de production centralisée qui gère les autorisations de production. Ces imprimantes 3D permettent la fabrication de pièces détachées pour résoudre ponctuellement des problèmes de disponibilités de matériels terrestres.

Depuis le 10 juillet 2020, ces imprimantes 3D ont été déployées au sein des formations du matériels, tant dans la BSMAT du SMITer(*) que dans les régiments RMAT du COMMF(*), ainsi qu’au sein de la SIMMT (bureau expertise) et à l’ECOMAT (formation, point essentiel pour la bonne mise en œuvre), en métropole, en Outre-mer et en OPEX. Cette nouvelle capacité est donc disponible au plus près des forces. Le MCO-T avait déjà fourni une première capacité d’impression 3D aux opérations de l’armée française, commencé dès 2019 lors des essais menés au Mali avec le même modèle d’imprimante professionnelle.

Une prochaine innovation, initiée en juillet 2020, consiste à associer I3D et Blockchain afin de s’assurer du respect de bout-en-bout du processus de production. De plus, la capacité d’I3D « métal » est en cours de montée en puissance, avec une expérimentation prometteuse financée par l’AID et menée avec ARQUUS, NEXTER et ADDUP (filiale de MICHELIN).

62 imprimantes 3D équipent donc désormais les formations du matériel du MCO-T. Le RETEX est partagé avec la DGA, l’EMA, laDGGN, l’EMAT et la STAT, ainsi qu’avec nos homologues de la DMAé, du SSF et du SIMu. Les innovations se poursuivent pour aller encore plus avant. L’I3D est donc désormais un instrument du MCO-T, et son déploiement constitue un véritable passage à l’échelle au sein du MCO-T. Réactivité, adaptabilité, un rêve pour les forces spéciales ! Mais le travail n’est pas terminé pour autant : ces réalisations ne dispensent pas d’une qualification rigoureuse, surtout quand ils jouent sur la sécurité.

(*)1 : SMITer : Service de la Maintenance Industrielle terrestre
2 : COMMF : Commandement de la maintenance des forces, qui relève du CFT, Commandement des forces terrestres.

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