LA DIRECTION DE L’INDUSTRIE DE DÉFENSE AU CONTACT !
SOUTIEN DE LA BITD DANS LES TERRITOIRES
La raison d’être de la direction de l’industrie de défense (DID), c’est la base industrielle et technologique de défense (BITD), dont les compétences conditionnent le niveau d’autonomie stratégique de notre pays. En moyenne, deux tiers de la valeur ajoutée des équipements est achetée par les maitres d’œuvre industriels aux chaines de sous-traitance. On comprend donc toute l’importance de connaître, suivre et soutenir ces chaînes de sous-traitance, qui constituent les racines de notre industrie de défense.
Éparpillées au sein de nos territoires, ces racines sont en majorité des établissements de taille intermédiaire (ETI) et des petites et moyennes entreprises (PME), dont il faut appréhender les dynamiques pour pouvoir les accompagner, en cohérence avec notre politique industrielle. Tout cela se joue donc en grande partie dans nos régions !
La BITD constitue un tissu économique très fragmenté et dual : les entreprises ont souvent un chiffre d’affaires très majoritairement civil. Ce vaste écosystème dispose d’atouts importants, notamment des processus maitrisés et la faculté d’assurer le développement, la production et le maintien en condition opérationnelle de la quasi-totalité des équipements de nos armées.
La BITD, en quelques chiffres …
Plus de 4500 opérateurs économiques (entreprises, laboratoires, établissements publics…)
9 MOI
210k emplois dédiés à l’activité défense
75% de PME et ETI indépendantes avec un effectif moyen de 50 salariés
Une politique régionale de la DGA fondée sur des partenariats locaux, en faveur du développement économique
Les territoires regorgent d’acteurs dont la mission est d’accompagner les entreprises dans leur développement. La loi « NOTRe » de 2015, qui transfère notamment aux collectivités régionales la mission du développement économique, a amplifié cette dynamique.
C’est la raison pour laquelle des conventions-cadres sont mises en place entre les régions et le ministère des Armées dans le but d’orienter au mieux les aides publiques régionales vers les entreprises de défense.
C’est dans le cadre de ces accords bilatéraux que la DID noue des partenariats locaux pour mettre en place, en partie sur du financement régional, des programmes d’accompagnement au profit de grappes d’entreprises sous-traitantes pour les aider à :
pérenniser les savoir-faire et les compétences indispensables aux programmes d’armement ;
évaluer la solidité de leurs processus industriels et la performance de leur appareil productif ;
améliorer leur résilience face aux aléas comme aux menaces de sabotage dans un nouveau contexte géopolitique ;
accompagner leur développement économique dans un contexte de croissance.
Cartographie des structures partenaires contribuant à l’action régionale de la DID par le biais de programmes d’action collective vers des entreprises sous-traitantes de la BITD
A titre d’illustration, le programme ECODEF a été lancé en avril 2024 en région Pays de la Loire, dans le but d’accompagner les PME et ETI ligériennes de la BITD et des filières stratégiques dans leur montée en cadence de production.
Signature en avril 2024 du Protocole d’accord pour la mise en place du programme ECODEF en présence d’élus de la région Pays de la Loire et des représentants de Daher, Airbus, Naval Group et de la DID
Le réseau des attachés d’industrie de défense en régions, tête de pont d’une action régionale amplifiée
Prenant la suite d’un réseau régional d’agents DGA positionnés depuis 2009 au sein des antennes régionales de la direction générale des entreprises (DGE), les nouveaux attachés industrie de défense en régions de la DID, les AIDeR, ont un positionnement plus visible et un panel de missions étendu : mis en place auprès des préfets de région, qu’ils conseillent en ce qui concerne la BITD, ils sont les interlocuteurs mandatés des exécutifs et administrations régionaux pour ce qui concerne le développement économique des entreprises et l’interlocuteur de confiance DGA des dirigeants d’entreprises locales. Leurs missions s’articulent avec celles des autres acteurs du ministère dans les régions selon un mandat précis établi avec l’état-major des armées (EMA) et le secrétariat général pour l’administration (SGA).
Les AIDeR constituent ainsi le prolongement de la DID dans les territoires. Leur légitimité est fondée sur la connaissance du tissu industriel régional d’une part et sur le soutien apporté par l’échelon central de la DID d’autre part.
Le lien direct avec les entreprises, pierre angulaire de la connaissance des chaînes de sous-traitance
Coordonné depuis Balard, la DID anime un processus de visites ciblées d’entreprises assurées par ses agents ainsi que par des personnels des centres de la DIE, qui permet de collecter des informations sur la situation de chaque société. 900 visites d’entreprises sont ainsi effectuées annuellement. Au cœur de ce réseau déconcentré, les AIDeR jouent le rôle de conseil afin d’apporter des réponses à chaque question, que ce soit dans l’appui individuel en matière de cyber sécurisation, l’accès au financement, le soutien export, l’aide et l’accompagnement au règlement de litiges par la voie de la médiation.
Ces actions s’inscrivent pour partie dans le cadre du plan ministériel en faveur des PME / ETI / Start-up, le plan PEPS, dont le délégué ministériel est l’adjoint PME du directeur de la DID.
Enfin, la DID organise tout au long de l’année des conventions d’affaires dédiées à la BITD avec l’appui des partenaires locaux, sous la bannière « DGA PME Tour ». Ces séquences, qui associent les autres directions et services de la DGA et plus largement du ministère, sont des moments privilégiés pour diffuser des messages vers l’écosystème et organiser des échanges B2B entre les entreprises.
PME Tour Occitanie-Nouvelle Aquitaine, 26 juin 2024 à Agen, table ronde animée par l’attaché d’industrie de défense en région Occitanie
L’action régionale de la DID permet ainsi d’agir efficacement au plus près des entreprises, de manière coordonnée avec les acteurs institutionnels et associatifs locaux. C’est un outil indispensable et déterminant pour la connaissance de la BITD et la pérennité de notre autonomie stratégique ; et un métier rempli de sens tant pour les sujets de souveraineté et de résilience que pour celui de préservation d’emplois hautement qualifiés dans nos territoires.
X 1995 SupAéro, Alexandre débute sa carrière dans l’aéronautique. Après un passage en MCO, il devient directeur du programme NH90 de 2014 à 2017 puis architecte de préparation des systèmes futurs en aéromobilité, surveillance et protection. Début 2020, il est appelé comme chef de cabinet du DGA, et en 2022, prend la tête du S2IE, qui devient la Direction de l’Industrie de Défense en mars 24.
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