Tout d’abord il est ancré dans un territoire, la Guyane, avec une identité culturelle forte qui est singulièrement différente de celle de la métropole.

C’est également un lieu de rencontre entre la France, l’Europe (ESA) et le secteur privé (Arianegroup, AVIO, Newspace). Pour l’un l’accès souverain à l’espace est primordial, pour l’autre c’est la coopération européenne (retour géographique), et pour le dernier l’aspect financier. Le CSG doit naviguer pour harmoniser les intérêts des différents acteurs, qui viennent parfois percuter l’organisation opérationnelle de la base et sa vision du futur.

L’arrivée d’Ariane 6, du New Space et la conférence de Séville bouleversent l’équilibre actuel. C’est un truisme, Space X révolutionne le spatial et emmène dans son « sillage » un vent d’innovation dans le spatial européen. Les industriels, les sponsors et le territoire doivent s’adapter à l’ouverture à la concurrence et donc innover. Une de mes missions s’inscrit dans le cadre de ces mutations, l’objectif étant d’écrire un nouveau « manifeste de lancement » adapté à la mise en concurrence des différents « opérateurs de lancement » et préparer la montée en cadence.

J’essaie au travers de ma mission de valoriser les données collectées depuis 30 ans, qui sont un atout majeur de la base spatiale. La data science et l’IA pourraient améliorer les capacités du CSG par exemple dans la gestion des plannings de lancement qui sont continuellement ajustés.

Ma « période d’ouverture » me permet une grande liberté quant à l’exécution de ma mission.

Arrivé en Guyane avec ma femme et mes trois enfants, j’ai pris en charge un challenge complexe mais passionnant, et j’ai apprécié d’être très bien accueilli par le 3ème REI (logement, CSA…), qui me permet de garder un pied au sein du ministère des armées.

Jean-Roch Augustin, IA,

Il débute sa carrière au sein du département structure de DGA TA, où il est garant technique pour le suivi des flottes et responsable du projet européen TIOC WING. Par la suite, il rejoint le Centre Spatial Guyanais (CSG) au sein du CNES, où il travaille sur la planification du CSG à la suite de la conférence de Séville et sur la sauvegarde vol.