Directeur de l’exploitation à la Compagnie des chemins de fer de l’Est lors du déclenchement de la guerre de 1870, François Jacqmin dresse une synthèse instruite et critique sur ce mode de transport stratégique. L’utilisation, la protection, la neutralisation/destruction volontaire et la réparation des chemins de fer par les belligérants sont traitées, en s’appuyant sur des faits précis.

Les leçons générales qu’en tire l’auteur sont simples : indispensable unité du commandement, pour éviter de voir l’opérateur civil recevoir des ordres de provenances variées et incompatibles les uns avec les autres ; nécessaire association de l’élément militaire et de l’élément technique pour que les ordres soient basés sur une connaissance éclairée des possibilités (et impossibilités) du système ferroviaire ; importance primordiale de la préparation (étude et entraînement ; adaptations du réseau et du matériel), à tous les échelons.

Les infrastructures, systèmes et services civils potentiellement nécessaires ou utiles aux opérations militaires se sont depuis multipliés (transports, télécommunications, énergie, etc.). L’étude de ce précédent peut intéresser nos camarades travaillant dans ces secteurs professionnels ainsi que ceux restés au Ministère chargé de la défense ou au SGDSN.