THALES AU COEUR DU SYSTÈME AÉRIEN FUTUR
Combiner des démarches nationales et multipartites à ambition européenne
Aucun pays européen n’a les moyens d’assurer seul son indépendance stratégique sur toutes les technologies. En même temps, nous devons tous veiller à ne pas trop dépendre des Américains au risque d’être déclassés. La coopération européenne est ainsi devenue un vecteur de progrès et d’innovation incontournable de l’industrie européenne.
Derrière cette évolution, l’enjeu pour l’État français, tout comme pour son industrie, est de parvenir à combiner, avec efficacité, ses besoins de souveraineté et de particularités nationales avec les briques technologiques développées en coopération européenne.
Pour cela, un juste équilibre doit être maintenu entre les démarches nationales et celles en coopération : la France, comme ses partenaires européens, ont besoin de préserver leur indépendance technologique dans les secteurs qu’ils estiment stratégiques, qu’ils doivent identifier et doivent pouvoir continuer à financer et à protéger.
Construire la BITD européenne
La structuration de la Base Industrielle et Technologique de Défense (BITD) française, déjà très avancée, permet à l’industrie française de contribuer efficacement à la construction de la BITD européenne.
Compte-tenu de ses compétences démontrées et reconnues comme acteur mondial dans les domaines des systèmes, de la connectivité, des senseurs sur avion de combat, Thales a été choisie par la France pour préparer les solutions les plus innovantes au profit du SCAF avec en particulier le futur Cloud de Combat aérien et les senseurs radiofréquence et optroniques de combat.
Les apports du Cloud de Combat Aérien
Permettre aux opérationnels d’être informés et centrés sur la bonne décision à chaque moment décisif, en fournissant les bonnes informations au bon moment, est une mission de confiance essentielle pour Thales.
Le "combined air ops center"
C’est pourquoi, à travers les activités pilotées dans le Cloud de Combat du SCAF, Thales mettra en place une approche globale de la donnée numérisée afin de la rendre accessible et de la transformer en des services de connaissance, de décision et d’action : le Cloud de Combat aérien permettra d’optimiser l’emploi des moyens amis tout en réduisant la vulnérabilité collective. Les ressources (capteurs, traitement, communications, effecteurs, …) de chaque plateforme seront mutualisables dynamiquement, apportant au Combat Collaboratif une dimension jamais égalée. A enveloppe constante de ressources, la capacité d’action devient ainsi nettement supérieure. En regard de cela, nous devenons aussi une menace multi-localisée dont le ciblage est rendu nettement plus difficile pour un ennemi.
Maîtriser les technologies clés du Cloud de Combat aérien
La connectivité du SCAF est le socle du Cloud de Combat aérien grâce aux liaisons de données intra-patrouille haut débit, faible latence très discrètes, aux services de communication de bout-en-bout sur des liaisons hétérogènes, permettant la dissémination des données vers les plateformes d’ancienne et de nouvelle générations, avec une gestion dynamique et prédictive des communications. Le Cloud de Combat donne ainsi accès à une tenue de situation multi milieux partagée, basée sur de nouvelles technologies de fusion de données et d’intelligence artificielle pour la prise de décision. Il permet l’accroissement des capacités de combat par la collaboration en s’appuyant sur la mise en réseau et l’Edge Computing, en traitant les données au plus près et en partageant les données pertinentes. Le tout, dans un dispositif hautement flexible et reconfigurable, assurant la sécurité de bout en bout et accompagnant, dans l’espace informationnel, la prise de décisions dans la lutte contre les menaces futures, avec des capacités de Cyber C2.
Enfin, il s’adapte aux nouvelles menaces et aux nouveaux contextes opérationnels, permettant de mener des opérations nationales et internationales avec la capacité de décentraliser la conduite des opérations, chaque fois que nécessaire, pour favoriser l’agilité décisionnelle, grâce à des traitements et une distribution sécurisés et intelligents des données. Il est ainsi le cœur et le gage de la supériorité aérospatiale, de l’interopérabilité et le garant de la souveraineté.
Maitriser les technologies clés de la nouvelle génération des senseurs radiofréquence et optroniques : une coopération pour les "yeux et les oreilles" du SCAF
Sur le "Pilier Senseurs", Thales relève aussi les défis du SCAF grâce à sa maîtrise de bout en bout du « voyage de la donnée », depuis sa génération par les senseurs radiofréquence (RF) ou optroniques embarqués, jusqu’à sa distribution et sa réception au bon moment par le bon utilisateur, tout en garantissant la fiabilité et la sécurité des informations transmises.
Un premier niveau de coopération avec les partenaires européens se situe au niveau de l’architecture commune définissant des suites de senseurs, qui reposent sur des architectures ouvertes, adaptées à une personnalisation (nationale) par logiciel. Appliquées au pilier Senseurs du SCAF, ces technologies s’orientent autour des principaux axes suivants : la suite de senseurs connectés (Networked Sensors and Defensive Aids Suite N-SDAS), les senseurs et effecteurs déportés (Remote Carrier), les senseurs numériques multifonctions à architecture ouverte (radar, guerre électronique, optronique, communications très haut débit, etc.) et l’intelligence artificielle. Ces nouvelles capacités et fonctionnalités envisagées pour les senseurs de nouvelle génération seront intrinsèquement liées à la connectivité entre plateformes et aux services offerts par le cloud de combat aérien.
Afin de répondre aux attentes opérationnelles croissantes concernant les senseurs optroniques et RF, Thales se doit également d’animer les coopérations européennes pour développer efficacement ‘les yeux et les oreilles’ du SCAF.
Que ce soit avec Hensoldt en Allemagne, Indra en Espagne, ou Safran en France au sein d’Optrolead, Thales a proposé une répartition du travail cohérente des ambitions du programmes SCAF. Une telle coopération ne peut évidemment fonctionner que si chaque partie prenante industrielle et étatique voit un apport local dans une démarche globale cohérente. Ainsi, au-delà du ‘Pilier Senseurs’ du SCAF, les industriels optroniciens et électroniciens espagnols, allemands et français ont mis en place les conditions nécessaires à une coopération dans la durée, à même de créer de véritables filières industrielles ‘optronique et électronique de défense aéroportée’, pérennes au niveau européen.
Outre le regroupement de budgets R&D, cette coopération permet d’envisager la définition de normes et de standards européens et le développement de technologies de rupture. Pour le domaine RF par exemple, cette coopération pourra passer par le développement d’une filière de composants de conversion analogique numérique SiGe (Silicium Germanium), nécessaire au développement des senseurs entièrement numériques, constitutifs des futures "oreilles" du SCAF ; pour le domaine de l’optronique aéroportée, la coopération mise en place par Thales avec le support de la DGA concerne les partenaires fournisseurs qui maîtrisent autant les technologies de la matière que les performances finales en équipements pour permettre la reconnaissance à plusieurs milliers de kilomètres par heure, la désignation de quelques centimètres à des kilomètres de distance ainsi que la surveillance multispectrale omnidirectionnelle d’autoprotection. Thales s’appuie ainsi sur des fournisseurs partenaires, experts dans les domaines optroniques ou électroniques, tout en assurant qu’ils seront consolidés et intégrés efficacement pour assurer la disponibilité et la compétitivité de filières de micro-mécanismes, de matériaux optiques, de lasers aéroportés et de détecteurs infrarouges, visibles et UV, toutes indispensables à la construction des "yeux" du SCAF.
Une vision partagée de l’ingénierie de grand systèmes complexes
Enfin, le processus d’ingénierie mis en œuvre dans le cadre du SCAF est fondé sur une ingénierie système transverse et collaborative entre le niveau système de systèmes (dit L0) et le niveau des systèmes constituants (NGF, RC, CC, dit L1). Thales partage pleinement cette vision Système de Systèmes et est engagé auprès des autres industriels pour démarrer les travaux de revue de cette architecture en 2027.
Réussir le SCAF tous ensemble
Thales prend ainsi sa juste place, avec le soutien de la France, dans la BITD européenne afin d’unir ses compétences à celles, complémentaires, de ses partenaires européens, pour relever, dans les délais, les immenses défis que représente le SCAF.
Emmanuel Sprauel, Thales, Directeur de la Stratégie et du Marketing de la Global Business Unit Land & Air Systems
Pierrick Lerey, Thales, Directeur du Progamme Cloud de Combat Aérien du SCAF
Jean-Marc ALIAS, Thales, Vice-President et General Manager de la Business Line Electronic Combat System
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