Afin de renforcer l’équipe d’organisation, l’Agence de l’innovation de défense (AID), maitre d’œuvre de l’événement, a fait appel à des personnels issus de la Direction générale de l’armement. Je me suis porté volontaire et c’est ainsi que j’ai participé à la préparation et au déroulement de l’évènement comme responsable de quartier.

Retour d’expérience sur le FID

Les responsables de quartier ont un rôle prépondérant dans le bon déroulé de cet événement. Ils se voient attribuer un quartier thématique qu’ils sont chargés d’organiser : de la préparation en amont du forum, jusqu’à sa gestion durant les 3 journées. Ils sont ainsi l’indispensable courroie de transmission entre les porteurs de projet, les entités du ministère des Armées ainsi que l’agence évènementielle, chargée de la mise en scène du FID.

Le FID 2023 était organisé en cinq quartiers thématiques intitulés « S’IMPOSER », « SOUTENIR », « TRANSFORMER », « ANTICIPER » et « CONQUÉRIR ». Ceux-ci exposaient des projets à différents niveaux de maturité technologique : depuis les projets de recherche en laboratoire, jusqu’aux projets de technologie de défense souvent portés par les grands maîtres d’œuvre de la base industrielle et technologique de défense.

Une ouverture par Patrick Aufort, IGA, directeur de l’Agence de l’innovation de défense

« Le Forum innovation défense est un événement majeur pour le ministère des Armées, dont l’objectif est d’être la vitrine de notre politique d’innovation de défense.
Ce forum présente des réalisations concrètes et est l’occasion pour l’ensemble des acteurs de l’écosystème de l’innovation de défense de se réunir et de partager, car ce sont des échanges que découle la richesse que l’on peut obtenir dans nos projets. »

Une nécessaire préparation en amont de l’événement

C’est à l’été 2023 que j’ai rejoint cette belle aventure auprès de deux autres collègues de l’AID, pour l’organisation du quartier « Anticiper ». Le premier travail consistait à confirmer la pertinence des projets présélectionnés, relativement à la qualité des travaux, aux potentielles applications défense et à la capacité à communiquer sur les projets. Ce travail semblera assez familier à l’expert puisqu’il s’agit principalement de statuer sur le niveau technique d’un projet.

Une fois la liste des projets consolidée, il fallait déterminer les besoins de chaque exposant. Comme lors des échanges entre les forces et les architectes de la DGA à la naissance des programmes d’armement, un travail de maïeutique conséquent a dû être mené afin de déterminer comment chaque projet pouvait être valorisé. Après l’aspect logistique, il était temps de réaliser les supports de communication. Il s’agit d’un exercice complexe qui ARMEMENTa nécessité de nombreux aller-retours entre les porteurs de projets, nous les responsables de quartier et la hiérarchie (subsidiarité, où es-tu ?). La communication est souvent sous-estimée chez les ingénieurs, pourtant elle irrigue tous les travaux qui peuvent être menés à la DGA et peut parfois s’avérer particulièrement critique. Ici, pluridisciplinarité de formation et esprit de synthèse sont de forts atouts, puisqu’il s’agit avant tout de comprendre le message (parfois très technique) et de vulgariser sous de multiples formes quelques points marquants à destination du grand public.

23 novembre 2023 : le grand jour est arrivé !

Gérer les besoins logistiques des exposants, présenter le quartier aux autorités, guider les visiteurs, accueillir les délégations étrangères… le responsable de quartier devient alors multi casquettes ! Je me suis rendu compte, à ce moment, de la grande diversité des profils rencontrés lors de cet évènement spécifique innovation de défense.

Lors des périodes d’accalmie, j’ai pu découvrir, et parfois m’émerveiller, devant la multitude de projets exposés.

Un bilan positif

Malgré une charge de travail conséquente se superposant parfois difficilement avec mes activités de chargé d’expertise, participer à cette aventure a été une expérience enrichissante. Elle m’a permis de mieux comprendre le fonctionnement de l’Agence de l’innovation de défense, de travailler avec une équipe soudée avec la récompense immédiate d’un évènement qui se déroule bien. Pour un ingénieur de l’armement novice, être responsable de quartier peut être également l’occasion de découvrir différents aspects des métiers exercés au sein de la DGA : expression de besoins, évaluation d’une maturité technologique, communication… De plus, le caractère hautement technologique des projets présentés, ainsi que leur variété, sont toujours une immense satisfaction intellectuelle pour l’ingénieur.