UNE PREMIÈRE PARTICIPATION AU 14 JUILLET ÉGALEMENT RÉUSSIE POUR LA DMAÉ
Comme pour la DGA, l’édition 2023 du défilé militaire du 14 juillet a été marquée par la première participation réussie de la Direction de la Maintenance Aéronautique (DMAé) dont le rôle est d’assurer le maintien en condition opérationnelle (MCO) des matériels aéronautiques militaires.
Les défilants de la DMAé sur les Champs-Elysées quelques minutes avant la revue des troupes, le 14 juillet 2023
Plus jeune formation militaire de cette édition du défilé, la participation de la Direction de la maintenance aéronautique (DMAé), créée en 2018, a permis la mise à l’honneur de la communauté humaine du maintien en condition opérationnelle (MCO) aéronautique, domaine méconnu et pourtant central pour les missions de nos forces armées.
Chargée du soutien des aéronefs militaires, la DMAé est en effet le garant du MCO des matériels aéronautiques du ministère (forces armées et DGA) ainsi que d’autres administration opérant des aéronefs (Gendarmerie nationale, sécurité civile, douanes). Mettant la performance et la disponibilité au premier plan, son domaine d’action porte sur l’intégralité du cycle de vie des matériels : élaboration des stratégies de MCO, négociation et passation des contrats avec les industriels de la défense et mise en œuvre quotidienne du MCO jusqu’au retrait de service des matériels. Elle est ainsi à la fois en interface avec la DGA dont elle prolonge l’action pendant la période d’utilisation, avec les forces qui emploient les matériels ainsi qu’avec les industriels auxquels ont été confié des responsabilités de MCO de flotte. Cette action sur le milieu aérien est transverse aux différentes armées, ce qui se reflète dans son statut d’organisme interarmées renforcé par son rattachement à l’État-major des armées.
Faisant écho à la première participation du RAFALE Standard 4 ou du H160 au défilé aérien, la présence du bloc DMAé répondait à la volonté du Gouverneur Militaire de Paris de valoriser la modernisation de nos équipements et la capacité d’innovation de notre industrie et de nos forces.
Une action de communication pour le MCO aéronautique
Au-delà de la seule direction, cette participation de la DMAé au défilé a été vu comme une reconnaissance de la communauté humaine du MCO-a qui travaille au quotidien pour que les aéronefs militaires soient en état de voler.
L’enjeu était donc, au travers des effectifs de la DMAé, d’illustrer cette diversité, et ce sous les contraintes du formalisme du défilé militaire. Il n’était ainsi pas anodin que ce soit le directeur lui-même, qui emmène le bloc pour transmettre l’image d’une direction de haut niveau qui entraîne avec elle l’ensemble des parties prenantes de son domaine.
Les volontaires au défilé ont dû faire l’objet d’une sélection pour mettre en avant l’extrême diversité des statuts et des postes de la direction, tout en ne pouvant associer (pour cette fois) les personnels civils au sein du bloc.
Officiers, sous-officiers, officiers mariniers et militaires du rang des 3 armées, ingénieur des corps de l’armement, commissaires, gendarmes et même sous-officier allemand, tous les statuts militaires étaient ainsi représentés et organisés de manière à identifier l’extrême diversité des uniformes et couleurs d’armées intervenant au profit du MCO.
Dans le même temps, une attention particulière fut apportée aux éléments de langage pour diffuser un discours audible et pédagogique aux multiples parties prenantes de l’événement, tant le grand public que les autres détachements participants. Au-delà du défilé, toute occasion (répétitions, activités de cohésion, espace presse…) fut utilisée par les personnels pour présenter leurs postes et les missions de leur direction encore insuffisamment connue en-dehors d’un cercle restreint d’experts.
Ce souci de présenter le domaine plus que la direction a été extrêmement apprécié de l’industrie aéronautique œuvrant au profit des aéronefs militaires qui a vu son engagement reconnu comme partie intégrante des succès du domaine.
Un défi logistique DMAé relevé par la force de la cohésion
Le défilé du 14 juillet est une véritable opération militaire ! L’improvisation y est donc réduite à l’adaptation aux circonstances. Ressources humaines et matérielles, soutien de l’homme, logistique, transport… Tous les moyens ont été mis à contribution pour garantir le succès de ce défilé. Les 72 défilants ont ainsi pu s’appuyer sur leur équipe de marque de 12 personnes pour se concentrer sur la seule réussite de la prestation.
« L’IMPROVISATION EST RÉDUITE A L’ADAPTATION AUX CIRCONSTANCES… »
Au-delà de l’aspect logistique prenant (convoyage, hébergement…), la préparation représentait en elle-même une opération dans l’opération. Avec des défilants provenant de 5 sites différents (sur les 17 de la DMAé) et à l’armement différencié au sein du bloc (PA, FAMAS, sabres et épées), la bonne coordination était un défi majeur.
Soudé par une même envie de faire honneur à leur unité, l’ensemble des défilants s’est appliqué à donner le maximum, tirant le mieux possible partie des retours de l’équipe de marque. Fait amusant, si la plupart des défilants n’en étaient pas à leur premier défilé, c’était en revanche la première fois pour tous qu’ils défilaient en interarmées !
Malgré les conditions météo changeantes et les multiples répétitions imposées par le souci d’excellence du commandant des troupes à pied, l’implication de chacun et l’évidence de former un seul corps dans leur diversité ont permis à la DMAé de passer outre comme en témoigne le succès rencontré le jour J.
Une grande fierté en tant que directeur de la DMAé et ingénieur d’armement
Le défilé est enfin un moment de cohésion avec les autres unités présentes dans le dispositif et j’avais naturellement particulièrement à l’œil le détachement DGA avec qui nous avons régulièrement échangé pendant la phase de préparation, à la fois pendant les exercices les plus durs mais également dans les moments plus sympathiques comme lors d’une répétition sur les Champs-Élysées tôt le matin.
J’ai eu la possibilité d’observer de près les efforts fournis par le détachement DGA pour pouvoir donner le jour J, comme la DMAé, la meilleure image possible de dynamisme, de cohésion et de modernisation. Et au final, défiler dans ce cadre pendant 20 minutes devant les français et passer devant la tribune présidentielle fût un moment unique qui m’a rendu fier à la fois en tant que directeur de la DMAé mais également en tant qu’ingénieur d’armement.
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