NOUVELLE VISION STRATÉGIQUE DGA
La nouvelle vision stratégique DGA est désormais en ligne, avec de nouvelles missions, qui n’avaient pas évolué depuis 2009.
Celle-ci est disponible sur le site web
Première mission : Équiper et soutenir les armées de façon souveraine en assurant la maitrise d’œuvre étatique du système de défense
La DGA partage avec l’EMA la fonction d’expert capacitaire. Elle est l’expert technique en mesure de traduire les effets opérationnels recherchés par les Armées en exigences techniques. Elle est l’architecte qui structure les capacités en projets industriels dont elle supervise le bon déroulement et l’acteur qui doit assurer la cohérence de la connectivité et l’intégration des systèmes entre eux pour garantir leur performance d’ensemble. C’est la notion de construction d’une capacité de bout-en-bout.
L’objectif est de gagner encore en performance dans ce domaine : La Direction des Opérations devient la direction des opérations, du MCO et du numérique pour, conjointement, avec l’EMA et les services de soutien, engager des négociations avec les industriels dans le champ du MCO pour permettre d’en améliorer l’efficience et la maitrise du coût global. Au sein de cette DOMN sera créée une Force d’Acquisition Réactive. Elle participera à poursuivre l’objectif fixé par le chef de l’Etat de réduire la durée des cycles d’acquisition, et de procéder rapidement à des achats sur étagère quand cela est pertinent.
L’accélération du processus d’équipement des forces ne peut être possible qu’avec l’acceptation d’un certain niveau de risque. Le but est de travailler avec les forces pour mieux porter ensemble ce risque, partagé entre autorité technique et autorité d’emploi. A cette fin, la direction technique devient la Direction de l’ingénierie et de l’expertise pour fédérer l’ensemble des expertises.
Deuxième mission : Fournir une capacité d’anticipation stratégique technologique et industrielle pour concourir à la défense et à la sécurité nationale
Alors que les menaces qui pèsent sur notre sécurité se multiplient et se diversifient dans leur nature, il revient à la DGA d’éclairer le Ministère des armées, par le prisme technologique et scientifique, sur les ruptures éventuelles et les moyens d’y répondre.
La revue nationale stratégique rappelle que se mêlent désormais haute intensité et hybridité des menaces. Cette conjugaison qui créée une complexité accrue oblige à une grande rigueur dans la préparation de l’avenir, afin de prévenir toute surprise stratégique. Au carrefour de tous ces enjeux on retrouve l’influence, qui est peut-être l’un des champs de conflictualité qui incarne le plus l’hybridité des conflits futurs.
La DGA se doit donc en permanence d’imaginer, d’anticiper et d’innover.
D’où la création de la Direction de la préparation de l’avenir et de la programmation qui réunit les équipes chargées des études capacitaires, de la constitution des feuilles de routes et de la programmation financière.
L’action de l’AID est pérennisée et amplifiée et nous continuerons à encourager l’émergence de nouveaux modes d’action.
Troisième mission : Promouvoir une approche pragmatique de la coopération et soutenir les exportations
La DGA est un levier central des coopérations internationales qui passent souvent par le développement de projets de défense en commun, des partenariats bilatéraux ou multilatéraux et par les exportations.
La DGA sera proactive pour proposer une réelle stratégie qui s’appuie sur des partenariats déjà solides, cherche à en développer de nouveaux et propose des vecteurs novateurs.
Les coopérations et les exportations sont des opportunités car elles renforcent notre modèle de souveraineté et d’autonomie industrielle sans créer de nouvelle dépendance.
Pour soutenir cette mission, le Délégué a décidé la mise en place d’une direction fédératrice : la direction internationale pour la coopération et l’export.
Quatrième mission : Orienter et soutenir la base industrielle de défense dans une logique de souveraineté
Les attendus de l’économie de guerre et les ambitions de la LPM 2024-2030 imposent des exigences accrues en matière de performance de la BITD. Des discussions et des négociations sont entamées sur trois sujets : le MCO, les prix unitaires des matériels, qui devront refléter l’augmentation des quantités commandées, permise par les crédits consacrés à la nouvelle loi de programmation militaire ; et enfin l’analyse approfondie de leurs coûts de structure ou résultant de nos propres exigences, afin d’identifier des pistes de réduction pérenne des couts d’acquisition et de soutien.
Cela justifie la décision du Délégué de créer une Direction de l’Industrie de défense qui réunit le Service de l’intelligence économique et des affaires industrielles et le service de la qualité. Cette direction assurera l’orientation stratégique de la BITD, dont le maintien et le développement des filières existantes, et celles en devenir. Un service s’attachera à la performance et à la qualité de l’outil industriel. La sécurité économique des entreprises de la BITD sera renforcée par plusieurs leviers, comme un soutien particulier accordé aux PME, des actions renforcées dans le domaine de l’intelligence économique, ou encore la poursuite des actions de protection des entreprises, particulièrement leur cyber-résilience.
Cinquième mission : Maintenir le fondement de la dissuasion nucléaire et développer la capacité cyber du ministère des armées au profit de la sécurité nationale
Le rôle de la DGA est de garantir dans la durée au Président de la République, la crédibilité, la juste adéquation à la doctrine et les performances des systèmes constituants les deux composantes nucléaires.
Il est créé un poste d’adjoint Dissuasion qui est directement rattaché au DGA. Dans le domaine cyber, la DGA constitue, avec l’ANSSI, l’un des plus importants pôles de compétences techniques au sein de l’Etat. Elle constitue l’expert technique référent du ministère des Armées. La DGA a pour mission d’équiper les forces armées avec des systèmes d’armes cyber-sécurisés au juste niveau. Elle dote aussi les forces de systèmes spécifiques leur permettant de mener des opérations en matière de lutte informatique défensive, offensive et d’influence.
Membre du « centre de coordination des crises cyber » (C4), elle contribue à la défense de la Nation contre les cyber-attaques. Elle contribue fortement à développer la filière cyber française, au travers de sa contribution à la stratégie nationale d’accélération cyber et d’actions spécifiques visant à développer un tissu d’acteurs industriels souverains.
C’est donc un projet ambitieux pour la DGA. Ce n’est pas une transformation pour le principe, ou pour elle-même, mais pour une meilleure performance, au profit de notre outil de défense.
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