Retour au numéro
©DSNJ – Parcours Ambition Armées-jeunesse (AAJ)
Vue 2 fois
28 novembre 2024

LIEN ARMEMENT - NATION
UN AXE À RENFORCER POUR LA CAJ

La force des armées et de l’armement s’appuie pour partie sur la culture d’un esprit de défense chez les jeunes. Cet effort ne doit pas ignorer les possibilités offertes par une BITD forte de plusieurs centaines de milliers d’employés. Dans la dynamique du plan Impulsion, la Commission armées-jeunesse (CAJ) a étudié en 2024 les synergies entre les armées, la DGA et la BITD pour la culture de l’esprit de défense chez les jeunes.


La Commission armées-jeunesse (CAJ) permet à des mondes différents de se retrouver pour faire naître des idées en faveur du lien entre les armées et la jeunesse : les mouvements étudiants et scouts, l’Education nationale, la Justice, les entreprises et naturellement les armées y sont par exemple représentés. Portant la voix du Bureau national des élèves-ingénieurs (BNEI) à partir de 2020, je suis moi-même passé d’une rive à l’autre en participant aujourd’hui au titre de la DGA. Entre ces multiples rives, le fleuve des idées est tamisé chaque année pour mettre de côté quelques pépites : les contrats armées-jeunesse, trouvaille de la CAJ, sont désormais largement plébiscités par les armées et les jeunes qui en bénéficient. Plusieurs niveaux d’engagement sont possibles, de « simple » membre à président d’un groupe de travail (GT) : j’ai ainsi animé l’année passée des travaux portant sur les synergies entre les armées, la DGA et la BITD pour promouvoir la culture d’un esprit de défense.

Le parcours « Ambition Armées-jeunesse » (AAJ), schématisé ci-contre, donne une cohérence aux nombreux dispositifs favorisant le lien Armées-jeunesse, sous la coordination de la Direction du service national et de la jeunesse (DSNJ).

La DGA et la BITD ont déjà inscrit un certain nombre de dispositifs dans la dernière phase du parcours, « s’engager ». Notons par exemple les nombreuses offres de stage, de volontariat et d’alternance à la DGA et dans la BITD, la scolarité au sein des grandes écoles sous tutelle de la DGA, la réserve des corps de l’armement ou encore la création en 2024 d’une réserve industrielle qui déploiera 3 000 réservistes chez les industriels de la BITD en 2030.

Outre son grand nombre d’employés, l’armement présente un maillage territorial complémentaire à celui des armées et offre ainsi un haut potentiel de développement aux dispositifs du parcours AAJ. La CAJ a donc émis une dizaine de recommandations afin de mieux inclure la DGA et la BITD dans les dispositifs renforçant le lien entre la défense et la jeunesse : la remontée en puissance des armées et de l’armement repose en partie sur l’adhésion de la population à cet effort.

Trois questions au CV Bertrand de Lorgeril, secrétaire général de la CAJ

La CAIA : Commandant, pouvez-vous présenter la CAJ en quelques mots ?

Bertrand de Lorgeril : « La CAJ, dont le siège est à l’Ecole militaire à Paris, est un organisme de réflexion et d’action qui rassemble des personnes de sensibilités et d’horizons très différents provenant d’une centaine d’associations et de mouvements de jeunesse, en lien avec les enjeux et questions de défense nationale.

Avec ce réseau, nous travaillons ensemble pour mieux comprendre la jeunesse et réfléchir aux moyens de la mobiliser au service de la défense nationale. Dans ce cadre, la CAJ propose de nouvelles idées en s’appuyant sur des groupes de travail et organise des événements annuels : la remise des prix armées-jeunesse et les journées sport armées-jeunesse. »

La CAIA : Sous le prisme du lien Armées-jeunesse, comment renforcer l'ancrage de la défense dans les territoires ?

Bertrand de Lorgeril : « Nous allons nous appuyer sur les dispositifs existants tout en explorant de nouvelles initiatives. Les Comités régionaux armées-jeunesse (CRAJ), créés en 2020 et présents à Bordeaux, Lyon, Brest et La Réunion, illustrent cette démarche d’ancrage. Ils opèrent de manière autonome, développent leurs réseaux locaux et adaptent leurs actions aux spécificités régionales. Le déploiement des CRAJ à d'autres régions est également prévu. Le bilan est très fructueux, car des projets concrets sont réalisés : par exemple, le CRAJ de La Réunion a travaillé cette année sur la création de capsules vidéo pour sensibiliser les jeunes aux enjeux de l’océan Indien.

En matière d'armement, nous pourrions apporter notre soutien à l’extension des classes de défense ou à la création de nouvelles formations professionnalisantes (BTS, MBA) »

La CAIA : A l'instar du Conseil général de l'Armement, la CAJ a récemment rejoint la nouvelle Académie de l'École militaire, ACADEM : quel projet portez-vous pour la commission dans ce nouveau cadre ?

BDL : « Dans ce nouveau cadre, notre projet est de contribuer activement à la réflexion stratégique en participant aux événements d’ACADEM et en créant des ateliers dédiés à l'engagement des jeunes et à l'esprit de défense. »

[NDLR : la CAJ a publié un rapport sur le lien Armement-jeunesse en juin 2024, disponible sur le site internet de la commission.]

La Commission armées-jeunesse

Depuis sa création en 1955, la Commission armées-jeunesse (CAJ) contribue à promouvoir l’esprit de défense, préparer les jeunes à leur responsabilité de citoyen et resserrer les liens entre la communauté nationale et la défense. Placée auprès du ministre des Armées, elle est un lieu unique de dialogue entre des associations, mouvements de jeunesse et organismes aux sensibilités très différentes. Son secrétariat général est porté par la Direction du service national et de la jeunesse (DSNJ).

 

Auteur

Articles liés par des tags

Commentaires

Aucun commentaire

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire. Connectez-vous.