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30 septembre 2019

MARWAN LAHOUD, NOUVEAU PRÉSIDENT DE l'AX

Publié par CAIA | N° 119 - Le MCO

 

Marwan Lahoud est un poids lourd de l’industrie. Cet ingénieur polytechnicien et ingénieur de l’armement s’est toujours engagé à 100 % dans ses activités, que ce soit à l’Ecole, dans ses premiers postes à Biscarrosse et à la DGA, comme conseiller ministériel, comme artisan du groupe EADS, Airbus, dont il fut l’un des dirigeants. Il est aujourd’hui président du conseil d’ACE Management, associé de Tikehau capital, … et mathématicien. Il est élu président de l’association des polytechniciens au moment où d’importantes transformations se profilent.


 

Marwan Lahoud : « Le Conseil d’administration de l’AX m’a fait l’honneur de me porter à sa présidence le 26 juin dernier. Quatre mots clés résument ma vision de notre association : Amicale, solidarité, communauté et réseau.

 

Amicale, car nous sommes tous avant tout des camarades, des frères d’arme qui quelles que soient nos divergences personnelles ou professionnelles partageons des valeurs communes comme le souci de l’excellence en toute chose et l’envie irrépressible d’un monde meilleur, notre héritage de la Révolution française.

 

Solidarité, car c’est là la première manifestation de cet esprit de camaraderie à savoir aider ceux d’entre nous qui sont dans le besoin voire la détresse. Notre caisse de secours est là à cet effet et la moitié des recettes, cotisations notamment, est aujourd’hui dédiée à la solidarité.

 

Communauté, car au-delà des années d’Ecole, nous sommes près de 30 000 anciens des promotions X1936 à aujourd’hui, présents sur tous les continents, appartenant à des catégories socio-professionnelles très variées et notre association se propose de faire perdurer et de renforcer les liens entre eux.

 

Réseau enfin, mis au service de la collectivité et au soutien de l’Ecole polytechnique pour faire en sorte qu’elle demeure un établissement d’excellence reconnu mondialement.

 

Ayant participé aux travaux de ce Conseil depuis 2013, notamment au moment du « rapport Attali », tout en étant administrateur de l’X entre 2013 et 2018, je savais le moment particulièrement chargé d’enjeux, pour l’avenir de l’école et pour ses débouchés.

 

Deux actions, engagées au printemps dernier, méritent une attention particulière, la lettre de mission « diversité à l’entrée », adressée par la ministre des armées et la ministre de l’enseignement supérieur et la recherche à Eric Labaye, président de l’X qui ne manquera pas d’avoir des répercussions sur la sélection et la préparation des candidats des différentes filières, ainsi que la « mission Thiriez » de réforme de l’ENA et des corps de hauts fonctionnaires.

 

C’est cette dernière qui intéresse, au premier chef, les ingénieurs de l’armement que nous sommes ou que nous avons été.

 

Le Président de la République a, en effet, chargé Frédéric Thiriez d’une mission de réflexion sur l’évolution des corps de hauts fonctionnaires et de leurs formations initiale et continue, à la suite de sa décision de transformer l’Ecole nationale d’administration.

 

J’ai été auditionné par Frédéric Thiriez dans ce cadre. Je peux faire part à ce stade des principaux axes de réflexion :

 

  • L’importance pour l’Etat de disposer de hauts fonctionnaires techniques ne fait pas de doute, qu’il s’agisse du domaine de la réglementation énergétique et environnementale, de la régulation des télécommunications ou des transports, de la réglementation financière et de la prévision économique. Il est également acquis que l’Etat doit disposer de cadres de direction techniques dans les domaines régaliens de la défense.

  • Il y a lieu d’affiner les critères de recrutement des hauts fonctionnaires pour tenir compte au-delà d’un classement dans un concours administratif, des appétences des candidats et des compétences spécifiques requises. Une redéfinition de la formation initiale est souhaitable et doit comprendre des troncs communs entre différentes catégories de hauts fonctionnaires.

  • Il est nécessaire de considérer des voies de formation complémentaires après dix ans puis vingt ans de carrière, à l’image de ce que font les militaires au CID et au CHEM.

 

Les auditions se poursuivent et les conclusions sont attendues pour l’automne, sans doute en novembre prochain. Frédéric Thiriez, conseiller d’Etat, est un bon connaisseur des grands corps qui recrutent à la sortie de l’ENA. Il a consacré beaucoup de temps pour parfaire sa connaissance des corps techniques de l’Etat et de mon point de vue a pris l’exacte mesure du rôle que jouent ces corps techniques. »

 

Auteur

CAIA

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