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01 octobre 2014

PORTRAIT DE MONIQUE LEGRAND LARROCHE
NOUVEAU DIRECTEUR DES OPERATIONS DE LA DGA

Monique Legrand-Larroche était depuis 2013 adjointe
au Directeur des Opérations de la DGA avant de lui succéder en juillet 2014. Portrait de la première IGA Hors Classe.

X82, ENSTA et DEA de mécanique théorique à l’université Paris 6, Monique Legrand-Larroche
a commencé dans l’orientation de la recherche en aérodynamique puis a dirigé des programmes d’hélicoptères avant de gérer les finances et les contrats pour les missiles et la dissuasion.
Elle dirige le domaine « hélicoptères » entre 2007 et 2011, et représente la France aux comités directeurs internationaux du programme Tigre et du programme NH90. Elle est nommée
chef du service du maintien en condition opérationnelle fin 2011


La CAIA : Le poste de DO est le n° 3 de la DGA. Comment es-tu arrivée à ce poste ?

Monique Legrand-Larroche : A la sortie de Polytechnique, je suis rentrée à la DGA parce que je voulais être au service de l’Etat, travailler pour la Défense et dans un domaine technique. J’ai choisi des postes extrêmement intéressants, non pas pour faire carrière mais parce que les enjeux m’attiraient et que les équipes me plaisaient. Il est d’ailleurs souvent plus aisé de donner le meilleur de soi-même, et de réussir, dans ces cas-là.

Depuis toujours, je suis passionnée d’hélicoptères. J’ai pu consacrer la majorité de mes postes à ce domaine, avec des programmes majeurs et des enjeux liés à la mise en service opérationnelle et à la projection en opérations. J’ai ensuite choisi de faire des finances et des contrats parce que ces compétences sont indispensables à la bonne gestion des programmes d’armement et cela m’a donné la chance de découvrir le monde des missiles. Mon poste de directrice du service du maintien en condition opérationnelle m’a, par la suite, permis de prendre la mesure des enjeux considérables associés au MCO des équipements et de voir ainsi tous les programmes de la DGA. Ce parcours varié m’a prédisposé à occuper les postes d’adjointe au directeur des opérations, et, aujourd’hui, de directrice des opérations.

J’ai rencontré dans mon parcours des gens exceptionnels, compétents, consciencieux et dévoués à satisfaire le besoin des opérationnels. J’ai toujours cherché à mener à bien les missions qui m’ont été confiées avec passion et rigueur et dans le souci des équipes.

La CAIA : Il y a du stress ?

MLL : Bien sûr, les enjeux sont considérables. Je suis très heureuse d’avoir été choisie par Laurent Collet-Billon pour diriger la direction des opérations, qui a la charge de remplir une des trois missions de la DGA : l’équipement des forces armées. Notre rôle est de travailler avec l’in- dustrie de Défense pour fournir à l’armée de terre, l’armée de l’air et la marine les équipements dont ils ont besoin. Mais le poids de ces enjeux ne doit pas empêcher de travailler dans la bonne humeur, je pense que nous pouvons être d’autant plus efficaces que nous travaillons dans une ambiance agréable. J’ai la chance d’avoir une très bonne équipe, avec 

des directeurs d’entités, des managers, des spécialistes techniques, des spécialistes de gestion de projets complexes et des acheteurs, tous de très haut niveau. Ils sont compétents, consciencieux, motivés et constituent des équipes dévouées à la satisfaction du besoin des forces. D’ailleurs, ma motivation chaque jour est d’avoir des rencontres avec des personnes intéressantes, avec qui il est agréable de travailler.

La CAIA : Quels sont les défis auxquels tu seras confrontée ?

MLL : Le principal défi sera la mise en œuvre de la Loi de Programmation Militaire qui est très ambitieuse. Le pays fait un effort pour sa défense, pour l’équipement de ses armées qui sont employées quotidiennement en opérations et il nous revient de réaliser avec l’industrie les programmes d’armement prévus dans le respect des performances attendues, des budgets prévus et des délais souhaités, alors même que nous avons des contraintes sur les ressources humaines. Nous avons non seulement des nouveaux programmes d’armement à lancer comme les ravitailleurs MRTT pour l’armée de l’air, ou le programme Scorpion structurant pour l’armée de terre, mais notre travail ne s’arrête pas à la notification des contrats, bien au contraire. Il faut ensuite suivre le développement du système d’arme, réaliser sa qualification c’est-à-dire vérifier qu’il correspond bien au système qui a été spécifié, suivre la production, la réalisation du système de soutien, assurer la formation des utilisateurs, la fourniture de la documentation jusqu’à la mise en service opérationnelle ; cela concerne des programmes par exemple comme le Barracuda ou la FREMM puisque nous sommes proches d’Euronaval.

La CAIA : Chaque dirigeant imprime sa marque dans sa manière de travailler. Quelle marque penses-tu laisser à la direction des opérations ?
MLL : Il ne s’agit pas d’imprimer une marque, mais de mettre en œuvre ses convictions. Je souhaite mettre en avant la réussite collective, dans un monde de plus en plus individualiste. Nous ne pouvons réussir qu’ensemble, au sein de la direction des opérations, au sein de la DGA et avec nos camarades des forces.

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