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Véhicule SHERPA en version véhicule d’assaut
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01 juin 2016

Stage opérationnel au GIGN
Retour d’expérience et enjeux à venir

La formation des jeunes IA comprend trois mois au sein des forces armées. Une occasion exceptionnelle pour rencontrer des opérationnels mettant en œuvre des équipements de pointe. Exemple de mon stage « OPS » au sein de l’élite de la Gendarmerie.


Sorti des bancs de l’école fin 2014 après un stage de fin d’études, je suis arrivé dans mon premier poste au CATOD début septembre 2015. Que s’est-il passé entre les deux ? L’intégration progressive dans la DGA et, plus largement dans le monde de la défense. Celle-ci s’est faite en trois étapes :

  • de janvier à mars 2015 : la Formation Administrative et Militaire des Ingénieurs de l’Armement (FAMIA). Cette formation nous aide à découvrir le monde de la défense et, plus généralement, l’administration au travers de conférences et de visites ;
  • de mars à juin 2015 : stage dit « opérationnel ». Nous sommes plongés au cœur des armées et nous découvrons les matériels sur lesquels nous serons amenés à travailler.
  • juillet 2015 : embarquement sur un BPC pour le dernier mois de la mission Jeanne d’Arc (cf numéro 107).

 

La poutre, épreuve de courage à 15 m sans filet

 

J’ai eu la chance de faire mon stage opérationnel au GIGN, une expérience inoubliable.

 

Le service R&D

J’ai effectué mon stage au sein du service Recherche et Développement. Sa mission ressemble à celle de la DGA : équiper les différentes forces du groupe, tester de nouveaux matériels, étudier de nouveaux équipements. Ce n’est donc pas anodin que deux ingénieurs de la DGA travaillent dans ce service ! Deux gendarmes du groupe, anciens opérationnels, complètent le service R&D : ils apportent leur expérience du groupe et du terrain, ce qui permet de répondre au mieux au besoin.

 

Les équipements

Les missions du GIGN sont très diverses, dont la plus connue est l’intervention. On retrouve également la protection de personnalités (Président de la République, diplomates) et la recherche de renseignements (dans le cadre d’une opération judiciaire par exemple). Le groupe a la particularité de devoir évoluer dans tout type de milieux : sur terre, dans les airs, dans l’eau, de jour comme de nuit, avec des contraintes NRBC, ... 

Le besoin en équipements spécifiques est donc important. Les séries étant faibles et le budget fatalement limité, il est impossible de faire développer, à chaque fois, de nouveaux matériels pour répondre au besoin.

Bien souvent, le matériel existe sur étagère, moyennant quelques modifications. C’est le rôle de la cellule technique d’adaptation opérationnelle, véritable « couteau suisse » capable de travailler tous types de matériaux, de la cellule des moyens spéciaux, qui gère tous les équipements électroniques, ou encore du service auto, en charge des véhicules.

Lorsque le matériel n’existe pas, il peut être développé et fabriqué en interne, éventuellement en collaboration avec un industriel.

J’ai eu la chance de travailler sur la qualification finale du Sherpa, véhicule 4x4 de 10 tonnes  surmonté d’une plateforme permettant de lancer l’assaut à grande hauteur avec une dizaine d’hommes. En cas de prise d’otages, il est par exemple possible d’atteindre le deuxième étage de l’avion A380. Cette structure a été développée en grande partie par le groupe.

Ce stage m’a également fait découvrir un monde à part avec des personnes épatantes et m’a permis de vivre des expériences uniques et inoubliables : marcher sur une poutre suspendue dans le vide, sauter d’un pont, …

Merci à toute l’équipe !

 

    
Richard CASTAING, IA
Responsable d’étude au CATOD
 

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