LE NANOSATELLITE X-CUBESAT : UNE AVENTURE SPATIALE À L’ECOLE POLYTECHNIQUE
Cape Canaveral - 18 avril 2017 - 11h11 EDT. La fusée Atlas 5 s’élève avec à son bord X-CubeSat, le premier satellite étudiant conçu au sein de l'Ecole polytechnique.
Avec environ 2 kg, ce satellite fait figure de poids plume de l’Espace. Pourtant, malgré sa petite taille, il est capable de réaliser des mesures scientifiques de qualité au sein d’un grand projet international : le QB50. Coordonné par le Von Kerman Institute (VKI), cette constellation de 50 nanosatellites étudiants collecte des données dans la basse thermosphère en deçà de 380 km. Un satellite industriel, rapidement désorbité, n’y serait pas rentable.
Sélectionnée par le VKI, l’équipe de X-CubeSat a compté plus de 70 étudiants et leurs encadrants sur 6 ans. Grâce à leur investissement, ce simple projet de 2A est devenu le premier satellite étudiant français opérationnel en orbite. Cette belle dynamique a donné naissance au Centre Spatial Etudiant. Soutenu par le CNES, il accompagne les initiatives spatiales des élèves sur le campus. Aujourd’hui, nourri par leur créativité, le CSE incube entre autres le développement du successeur de X-CubeSat, l’exploitation d’une station sol de télémesure ainsi que la conception d’un scaphandre martien, retenu pour des tests grandeur nature dans le désert de l’Utah. « En 2011, lorsqu’un de nos anciens nous a proposé de candidater, j’ai été attiré par l’idée de pouvoir développer un véritable satellite fonctionnel, une occasion unique pour un étudiant. En équipe de 7, nous avons dû effectuer les premières études techniques et surtout jeter les bases d’une structure pérenne en trouvant des financements et des experts pour nous conseiller. Savoir qu’aujourd’hui le satellite auquel j’ai participé fonctionne nominalement est enthousiasmant, quel dommage que son orbite ne lui laisse que 6 mois de durée de vie… » Gabriel Aulard-Dorche, X2010, IA2013 Gautier Nguyen, IA Gabriel Aulard-Dorche, IA X2013, Supaéro 2017 et diplômé de l'Université Paul Sabatier à Toulouse, il s'apprête à effectuer une thèse au laboratoire de Physique des Plasmas à l'Ecole Polytechnique sur l'étude de l'interaction entre le Vent solaire et la magnétosphère terrestre par le biais de méthodes de machine learning. X2010 et Supaéro 2014, il est en poste à DGA-IP après une affection temporaire dans l’industrie en tant qu’ingénieur en architecture des systèmes spatiaux chez Dassault Aviation. Dans les deux années qui ont suivi, les X2011 et X2012 ont approfondi ces études techniques qui ont mené à la réalisation du modèle de qualification.
« En tant qu'X2013, la participation à ce projet était l'occasion pour moi de mettre un premier pied dans le monde du spatial qui me passionnait et vers lequel je souhaitais m'orienter. Composée de 14 étudiants, notre équipe s'est occupée du développement du contrôle d'attitude, du développement de l'ordinateur de bord ainsi que de la réalisation des essais qui devaient mener à la réalisation du modèle de vol. Avoir la possibilité de travailler sur un projet pionnier en France dans son domaine m'a permis de confirmer mon désir d'orientation vers la grande aventure qu'est le spatial. » Gautier Nguyen, X2013 IA2016 Les X2014 et X2015 ont finalisé le travail précédemment réalisé et ont assuré la recette en vol et l’exploitation satellite une fois en orbite. En plus d'ouvrir le chemin des nanosatellites étudiants en France, une coopération de l'AMSAT nous permet de détecter le satellite depuis n'importe quelle station radio amateur. X-CubeSat contribue donc pleinement à la promotion du spatial auprès du grand public.
Près de 70 X ont participé à ce projet dont quatre IA : Gabriel Aulard-Dorche Quentin Leone Leo Wojszvzyk Gautier Nguyen |
Gabriel Aulard-Dorche, IA | Gautier Nguyen, IA | ||
X2010 et Supaéro 2014, il est en poste à DGA-IP après une affection temporaire dans l’industrie en tant qu’ingénieur en architecture des systèmes spatiaux chez Dassault Aviation. |
X2013, Supaéro 2017 et diplômé de l'Université Paul Sabatier à Toulouse, il s'apprête à effectuer une thèse au laboratoire de Physique des Plasmas à l'Ecole Polytechnique sur l'étude de l'interaction entre le Vent solaire et la magnétosphère terrestre par le biais de méthodes de machine learning. |
Pour ceux qui connaissent le spatial (et les autres), il y a bien sûr un clin d'oeil, et c'est la raison pour laquelle nous avons pris le terme anglais plutôt que français. Le Groupe a pour objet de favoriser le networking entre anciens élèves et élèves à l'Ecole, intéressés par le domaine spatial. A cet effet, des rencontres et événements seront organisés pour ses membres, ou à destination de participants extérieurs. Un autre but important est d'aider à l'orientation professionnelle des élèves à l'Ecole qui seraient intéressés par le secteur, de favoriser leur insertion (stages) ou leur connaissance du spatial. Enfin, le groupe X-Space souhaite participer au rayonnement de l'Ecole polytechnique au niveau français, européen et mondial, au travers d'un domaine très emblématique de la capacité des ingénieurs qui en sont issus de maîtriser des systèmes très complexes. Le groupe est maintenant formellement créé, et a tenu son événement inaugural lors du salon du Bourget en juin dernier, avec une visite passionnante des pavillons de l'Agence Spatiale Européenne (guidée par Géraldine Naja, X82 et par ailleurs Vice-Présidente du Groupe) et du CNES (guidée par Lionel Suchet, IGA, X84). Alain Bories, président de X-Space |
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