ACADÉMIE DE MARINE : CENTENAIRE D’UNE RENAISSANCE
Héritière de l’Académie royale de Brest fondée en 1752, avec une interruption de 1793 à 1921, l’Académie de Marine est un établissement public national placé sous la protection du Président de la République.
Elle est composée de personnalités du monde maritime élues, réparties en six sections comprenant treize membres, elle accueille également une vingtaine de membres associés étrangers, dont le prince Albert II de Monaco, des membres honoraires et environ deux cent invités permanents.
L’Académie de Marine soutient la recherche, les expériences et les initiatives dans les activités et industries liées à la mer, préserve l’histoire maritime et assure la conservation d’archives composées d’un fonds historique très riche qui inclut les collections de l’Académie royale, avec des manuscrits, des correspondances et des ouvrages de voyages scientifiques.
L’Académie de Marine s’emploie à éclairer les enjeux maritimes de demain. Elle décerne chaque année un Grand prix, des prix de thèse, une bourse d’étude et des prix de fondations. Elle réalise des travaux d’études dont les conclusions sont présentées aux autorités compétentes sous forme d’avis ou de recommandations.
Deux fois par mois pendant l’année académique des experts de haut niveau animent des conférences ouvertes aux membres, à leurs invités et aux invités permanents.
Parmi les sujets traités citons la liberté en haute mer, l’action de l’Etat en mer et son organisation à l’échelon national et européen, l’histoire maritime, l’innovation technologique dans le domaine maritime, les énergies durables, la prévention des catastrophes maritime, la sécurité des navires transportant des passagers, les enjeux climatiques et météorologiques, la sismique marine, la formation des marins, les défis des ports de demain, les stratégies maritimes, les enjeux économiques et stratégiques maritimes, les aspects de la révolution technologique qui touchent le maritime, la propulsion vélique, l’utilisation de l’hydrogène, la cyber-sécurité.
L’Académie de Marine a organisé en décembre 2019 un colloque conjointement avec l’Académie de l’air et de l’espace sur le thème « Vers des navires et aéronefs sans équipages ? Jusqu’où la machine peut-elle remplacer l’homme ? »
Ce colloque dresse un constat en dix points et propose des recommandations qui ont été adressées aux ministères concernés. Vous pourrez en découvrir les actes sur le site de l’Académie. www.academiedemarine.fr
L’Académie de Marine organise usuellement, hors période de contrainte sanitaire, deux voyages d’étude chaque année ; ouverts aux membres et aux invités permanents, ils ont pour objectif de recueillir et d’analyser les questions et les solutions et les innovations en France et à l’étranger.
A l’automne 2021 l’Académie de Marine a quitté ses locaux de l’Ecole Militaire pour rejoindre le prestigieux hôtel de la Marine et y maintenir une présence maritime ininterrompue depuis 1789 jusqu’au départ de l’Etat-major de la Marine à Balard en 2015.
Comment j’ai rejoint l’Académie de Marine Tout commence par un appel téléphonique de l’IGA Jean-Claude Pujol que j’ai bien connu quand nous travaillions ensemble sur des programmes navals à l’export puis quand il était dans le groupe Thales. Il m’annonce que la section Sciences et techniques qu’il préside à l’Académie de Marine souhaite m’attribuer le prix Maurice Lebrun remis chaque année à un chef d’entreprise dans la construction navale. Lors de la séance solennelle de rentrée en octobre 2012, il me remet ce prix dans l’amphithéâtre Foch à l’Ecole militaire. Je deviens invité permanent de l’Académie et participe à quelques activités telles que des visites officielles de salons. Inscrit à un voyage d’études de l’Académie au Monténégro… je ne peux finalement pas m’y rendre. On me demande de prononcer une conférence devant l’Académie sur mon rôle de chef d’entreprise dans la construction navale. En 2020 une place se libère dans la section Sciences et techniques, il m’est suggéré d’y postuler. Une lettre de candidature m’est demandée, avec deux parrains, dont l’un dans la section. Hervé Guillou, membre de la section Sciences et techniques connaît bien mon parcours de chef d’entreprise dans la construction navale depuis douze ans et mes responsabilités de vice-président du GICAN. L’amiral Alain Coldefy, membre de la section Marine militaire, ancien inspecteur général des Armées marine et ancien président de l’association des anciens élèves du Prytanée national militaire atteste de mes liens avec les officiers de marine et rappelle mon passé de préparation à l’École navale puis à l’Ecole polytechnique à La Flèche. Le président de la section Sciences et techniques, Jean Pépin-Lehalleur, rédige un avis, validé par les membres de la section puis adressé à l’ensemble des 74 membres de l’Académie qui votent à bulletin secret.
Jean-Claude Pujol remet le prix Maurice Lebrun Je reçois un message de félicitations du président Xavier de la Gorce, ancien président de la Société Nationale du Sauvetage en Mer. Très honoré d’être admis dans cette prestigieuse institution, j’ai le plaisir de retrouver au sein de la section Sciences et techniques, Jean-Luc Lambla que j’avais connu au laboratoire de détection sous-marine du Brusc, Jean-Marie Poimboeuf aux côtés duquel j’ai participé aux bureaux du GICAN qu’il présidait, Jacques Dhellemmes que j’ai remplacé au département sous-marins du STCAN pour m’occuper de sécurité-plongée il y a 35 ans à mon retour d’Arabie saoudite, Alain Bovis et Jean Le Tallec, côtoyés au sein du département sous-marins, l’amiral Jacques Petit, spécialiste de l’aéronautique navale et ancien secrétaire général de l’Académie, qui a consacré beaucoup d’énergie et de temps à préparer le déménagement dans les locaux prestigieux de l’hôtel de la marine. Philippe Roger m’y rejoint peu après. Dans la section Navigation et océanologie, André Comolet-Tirman, Yves Desnoës, Gilles Bessero et Jean Laporte représentent les anciens du SHOM. Les membres de la section Marine militaire, ne me sont pas inconnus avec Pierre François Forissier que je connais depuis 1972 quand j’étais dans son poste à l’Ecole navale pendant ma formation maritime à l’X, mais aussi Emmanuel Descleves côtoyé au GICAN quand il y présidait le comité Défense, et Edouard Guillaud ou Alain Oudot de Dainville que je voyais régulièrement quand j’étais en lien avec des saoudiens et qu’ils présidaient ODAS. Ils seront rejoints par Bernard Rogel. Dans la section Marine marchande, pêche et plaisance Philippe Louis-Dreyfus, président du conseil de surveillance de Louis-Dreyfus Armateur assure aussi la présidence du groupe d’expertise en économie maritime des conseillers du commerce extérieur de la France où je le retrouve. Édouard Berlet préside la section Droit et économie, est responsable communication de l’Académie et s’investit à corps perdu dans la préparation des manifestations pour la célébration du centenaire de la renaissance de l’Académie qui a commencé par un colloque à La Sorbonne le 28 octobre 2021 et se poursuivra tout au long de l’année 2022. Enfin, dans la section Histoire, lettres et arts, je retrouverai Philippe Haudrère, secrétaire perpétuel adjoint de l’Académie, croisé dans plusieurs visites auxquelles je participais comme invité permanent. Il me reste à faire l’éloge de mon prédécesseur Jean-Claude Pujol. LLP |
Il est à noter que douze IA sont actuellement membres de l’Académie de Marine et que trois présidents étaient ingénieurs de l’armement dans les 25 dernières années.
René Bloch, a été président de 1998 à 2000, Bertrand Vieillard-Baron de 2008 à 2010, Yves Desnoës de 2018 à 2020, sans oublier Alain Bovis, actuel vice-président qui sera président de 2022 à 2024. Cela confirme le rôle éminent que jouent naturellement les ingénieurs de l’armement au sein de cette prestigieuse institution.
Louis Le Pivain
Membre de l’Académie de Marine, Vice-président du GICAN, conseiller du commerce extérieur, dirigeant d’entreprise, maire-adjoint à Viroflay, ancien membre de la société des voyageurs et explorateurs français et de la société arctique française.
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Auteur
Membre de l’Academie de marine
Président de Kermenez SAS
Conseiller du commerce extérieur de la France
De 1978 à 1989 a travaillé pour DCN à Lorient, en Arabie et au Canada. 1997/99 Directeur au SGDSN chargé de la coordination interministérielle de l’intelligence économique et du soutien à l’export Président de Raidco Marine de 2006 à 2018 Voir les 11 Voir les autres publications de l’auteur(trice)
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