Depuis le discours prononcé à la Sorbonne par le Président de la République en septembre 2017, des avancées considérables ont été obtenues. Peu à peu, de nouveaux instruments d’intégration se mettent en place dans le cadre de l’Union européenne. Nous avons activé la Coopération structurée permanente à 25 pays, autour de nombreux projets concrets (commandement médical européen, assistance mutuelle dans le domaine de la cybersécurité, École interarmées du renseignement de l’UE, partage de bases à l’étranger, etc). Un accord a été trouvé sur le programme de développement de l’industrie de défense, qui préfigure le Fonds européen de défense qui devrait être puissamment doté, conçu pour favoriser les synergies dans le domaine des équipements. Nous avons également lancé une Initiative européenne d’intervention afin de développer une cprogrune entre nos armées. Le Traité d’Aix-la-Chapelle, que nous venons de signer avec l’Allemagne, renforce notre convergence progressive en matière de défense.

A la faveur de cette mobilisation financière, politique, capacitaire et opérationnelle sans précédent, l’Europe de la défense a, en un peu plus d’un an, fait des progrès concrets significatifs. Ils constituent une réponse éloquente à ceux qui s’interrogent encore sur la vitalité du projet européen aujourd’hui et reposent, pour notre part, sur une nouvelle approche plus pragmatique, plus concrète, moins institutionnelle.

Pour avoir côtoyé nombre d’ingénieurs de l’armement dans mes précédentes fonctions, je sais le rôle essentiel que vous avez toujours joué dans la construction de l’Europe de la défense, encore dernièrement dans notre partenariat bilatéral avec l’Allemagne ou le Royaume-Uni ainsi que dans les négociations du futur fonds européen de défense. En cette période cruciale pour le développement de notre autonomie stratégique, je sais que vous serez encore au rendez-vous. Soyez assurés que vous pourrez compter sur le plein soutien de mon Ministère et de l’ensemble du Gouvernement.