L’ASSOCIATION PLANÈTE MARS (APM)
Grâce à l’exploration robotique, et à la présence de longue durée de l’Homme dans l’espace (ISS), nous avons accumulé des connaissances scientifiques, technologiques, médicales permettant à l’humanité de mettre le pied sur Mars à moyen terme. L’Association Planète Mars agit en tant que cercle de réflexion, organe de promotion et accélérateur de cette aventure historique qui se rapproche. A court terme, elle vise à attirer vers des carrières scientifiques et techniques, comme Apollo a pu le faire dans les années 1960/70.
Mars, un rêve devenu (presque) accessible
Connue depuis l’Antiquité, la planète Mars, quatrième du système solaire, après la Terre, a toujours fait rêver. Au début du 20ème siècle, des structures régulières observées ont laissé croire à des canaux et à la présence d’une intelligence. En 1976, la première sonde atterrit sur Mars : Viking 1 envoie la première photo de la surface et procède à deux expériences de détection de vie microbienne, dont les résultats sont malheureusement contradictoires. Depuis, des rovers ont exploré la surface, des orbiteurs l’ont cartographiée, de nombreuses connaissances scientifiques ont été accumulées. Avec une pesanteur de 0,38 fois celle de la Terre, la présence abondante de glace d’eau aux pôles et dans le sous-sol, une atmosphère constituée à 95 % de dioxyde de carbone constituant une précieuse source de carbone, des températures oscillant entre - 150 et + 20 degrés C, Mars n’est guère plus inhospitalière que certaines zones de la Terre. Par ailleurs, l’ISS a permis d’accumuler de nombreuses connaissances médicales sur la présence prolongée de l’Homme dans l’espace.
Les technologies sont d’ores et déjà réunies pour l’exploration humaine de la Planète rouge, voire pour sa colonisation. Le voyage devrait durer 6 mois, mais il est envisagé de le réduire à 3 mois, pour diviser par deux la dose de rayonnements cosmiques endurée.
La présence humaine permanente sur Mars, pourquoi ?
Les réponses sont plurielles. Explorer est dans notre nature : l’Homme a toujours exploré les contrées devenues accessibles, depuis la préhistoire et le peuplement de l’Amérique à partir du détroit de Behring, jusqu’aux explorations maritimes dès que l’invention du sextant a pu sécuriser le retour des navigateurs. Atteindre Mars, c’est aussi enrichir nos perspectives d’avenir : permettre à notre espèce de survivre à une catastrophe planétaire (emballement du climat, supervolcanisme, chute d’astéroïde, pandémie incontrôlable…- cinq quasi-extinctions de la vie se sont produites dans le passé) mais aussi ouvrir de nouvelles opportunités de développement au génie humain avec la création de nouvelles richesses (tourisme, minerais rares, carburants de fusée…). Enfin une telle entreprise promet d’accélérer la recherche scientifique et l’innovation technologique.
L’Association Planète Mars (APM)
En 1998, Robert Zubrin, ingénieur en astronautique, crée aux Etats-Unis « The Mars Society » (TMS), association à but non lucratif destinée à promouvoir le voyage humain vers Mars, autour du concept de mission qu’il a inventé, Mars Direct. Richard Heidmann participe à cette création. En 1999, Richard fonde la branche française, l’Association Planète Mars, association loi de 1901. APM fait partie du réseau informel TMS, mais reste indépendante en gouvernance et financement.
Le réseau européen regroupe des associations en Allemagne, Pays-Bas, Suisse, Royaume-Uni, Italie, Pologne, Belgique, Autriche. TMS exploite une station de simulation dans le désert de l’Utah : MDRS (Mars Desert Research Station – photo) et une autre dans le grand Nord canadien (au-delà du cercle polaire). Il est possible à des équipages de 6 personnes de passer deux semaines en simulation, autour d’un programme structuré de test et de compte-rendu de mission. TMS organise également un concours de rovers pour les étudiants.
Présidée actuellement par Alain Souchier, cofondateur, ancien responsable SNECMA en propulsion, médaille d’argent CNES, APM regroupe environ 170 membres. Elle anime diverses actions, notamment auprès des étudiants et des jeunes, telles que :
- élaboration d’ouvrages et de monographies à caractère scientifique et technique (tel que « Embarquement pour Mars », préfacé par Thomas Pesquet) ;
- publication d’un bulletin trimestriel, relatif aux dernières avancées scientifiques et à la vie des associations TMS ;
- organisation de la conférence européenne du réseau TMS ;
- organisation de conférences grand public et fourniture de matériels d’exposition dans des écoles, collectivités locales, institutions…
- proposition et encadrement de stages en écoles d’ingénieur. A noter le projet récent d’élèves polytechniciens sur la conception d’un scaphandre.
APM est en recherche permanente de bénévoles. Elle a le projet, durant l’année 2017/18, d’organiser un séminaire de réflexion prospective sur la colonisation de Mars, couvrant les divers aspects : technologique (voyage et habitat), philosophique, historique, économique et juridique.
Website : www.planete-mars.com
Philippe Clermont, ICA Administrateur APM | Richard Heidmann, ICA Vice-président fondateur APM | ||
Philippe Clermont (X80) a débuté sa carrière dans la recherche à la DGA et a été cofondateur de startup, investisseur, responsable de tutelles R&D aérospatial à la DGA. Il dirige actuellement une société de conseil au profit de PME technologique ou industrielles. |
Richard Heidmann (X63, Sup’Aéro) a participé à la genèse d’Ariane, puis a exercé diverses responsabilités dans le domaine des moteurs-fusées à la Snecma. Sur le plan associatif, il est fondateur de l’Association Planète Mars. |
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